Marie Huot
Récits librement inspirés de ma vie d'oiseau
Poèmes
2009. 80 p. 14/19.
ISBN 978.2.86853.526.9
14,00 €
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Le livre
Les Récits librement inspirés de ma vie d'oiseau terminent la trilogie ouverte par Absenta, poursuivie par Chants de l'éolienne.
Comme les précédents, ce recueil est une boîte emplie de voix perdues.
D'énigmatiques personnages sont ici rassemblés pour élever leur voix et raconter une histoire qui est peut-être la leur.
Rassemblés mais très égarés dans leur solitude.
Ils frappent, chacun contre la boîte pour y glisser leur petite chanson.
Ils sont nombreux, Icare, l'alouette, la femme-saumon, le montreur d'ours, la lingère et tous ces autres de ma vie d'oiseau auprès de qui je chante.
Ils se tiennent debout, immobiles, ils cherchent des yeux un lieu pour y déposer leur parole, comme les oiseaux les nids.
Un lieu pour élever enfin leur voix.
L’auteur
Marie Huot est née en 1965. Elle vit à Arles où elle est bibliothécaire. Après avoir animé pendant quatre ans une revue de poésie, elle a collaboré à divers périodiques et publié plusieurs recueils Les Gestes (Temps parallèle, 1984), Bleu (Telo Martius, 1992), Absenta (Prix Jean Follain, Le temps qu'il fait, 2004) et Chants de l'éolienne (2006). Elle publie dans le même temps Portrait de ma grand-mère en demoiselle coiffée (Le bruit des autres, 2009).
Extrait
Je suis l’habitante
J’alimente le feu du milieu de mon corps
De papiers froissés de chansons anciennes
De ce corps éclairé je suis l’habitante
De cette vie tenue là près d’un feu
Je suis l’habitante
Tel un poucet très patient
Je me suis réfugiée
Autrefois j’ai trempé mes seins
( le bout de mes seins )
Dans l’eau d’un lac paisible
Mes nuits étaient peuplées
Et chaque bête qui traversait mon rêve
Portait une prophétie
Autrefois
J’avais promis de ne rien dire
De tout ce qu’il m’était donné de voir
Et ainsi passaient les hivers silencieux
J’étais une enfant-facile
J’allais au-devant de ceux qui habitaient là
Et qui tous une fois au moins
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